Nanette n'est pas zolienne
Chacun ayant ses goûts qui comme les couleurs ne se discutent pas, Nanette n'a jamais été trop fan du lyrisme pessimiste du grand Zola.
Par acquis de conscience, un tour Au Bonheur des dames n'ayant laissé aucun souvenir, Germinal à la télé et roule ma poule. On peut faire une maîtrise de lettres sans connaître son Emile.
Bon, mais là, la Nanette elle a bien envie de passer l'agreg interne (en lettres). Pas certaine que cela soit de la plus grande utilité mais bon, j'ai envie de me replonger dans la grande mécanique littéraire, de curer chaque soir le cambouis des mots sous mes ongles.
Comme l'agreg, ratée dans la joie, est un bon souvenir, je m'y recolle.
Il est question de Zola hérité du programme de l'externe. Alors je lis Zola et comme sur Libreville, pas possible de trouver Nana, tu te rends compte ami du blog ! , jai lu Le ventre de Paris.
J'ai bien aimé et oui, en vieillissant on se laisse plus facilement apprivoiser.
J'ai retrouvé un exotisme de la vendeuse au tas commun aux alentours des Halles de la moitié du XIXème et des rues de mon île à cocotier (voire mon champ de persil puisque c'est ainsi qu'on nomme le Gabon vu du ciel).
Les descriptions des monticules de légumes m'ont ravie. Les couleurs, les couleurs.
L'humour aussi dans la bouche des personnages et en particulier du peintre Claude Lantier qui classe son monde en Maigre et Gras me plaît.
En promenade loin du monstre des Halles, il interroge Florent, observant leurs ombres projetées sous le soleil du retour : "Dites moi, si, avec des ventres plats comme les nôtres, on tient beaucoup de place au soleil ? "
Nanette ne sera jamais zolienne mais lira peut-être Zola !