Nanette a une heure à tuer

Mais oui, ami du blog, tu n'as pas la berlue ni la bear-lue, ni l'albert-lu !
Non, hier matin, de 9 h30 à 10 h30, Nanette a eu une heure à tuer.
Ce n'était pas une heure volée, comme le scribouillage bloguesque, ou la sieste volée qui s'exercent au détriment des lavages, rangement, traitement du linge (vos mères en tong à la Bourboule les jeans).
Non, une heure seule, sans rien avoir à faire d'autre que d'attendre.
J'explique : Glouglou a retrouvé le chemin de la garderie !
Certes, il ne semblait pas plus que ça emballé par la perspective de jouer avec ses "copains".
Quelle mauvaise foi les parents déploient-ils !
Est-ce que le fait de me retrouver dans un lieu fermé et coloré avec des congénères nés entre 1971 et 1974, ferait de tous ces gens mes "copains" ?
Passons !
A la question : "Demain, tu vas à la garderie ? " la réponse était "non". Pas un petit non, un gros non, un non ni coléreux, ni hargneux, ni tyrannique, ni mesquin. Un non décidé, affirmé.
-Tu sais à la garderie, il y a un toboggan. " 
- 'Ogan ! enthousiaste et épanoui.
-Tu aimes ça les toboggans !  Hochement de tête entendu.
-Alors, tu vas à la garderie ?
-Non.

Finalement, tout s'est bien passé.
Nous sommes arrivés, propres et sentant bon. Souriants, sereins. Nous avons papoté avec les dames et puis, une fois la couche donnée, le doudou,  la tut, trois bananes (expliquez-moi une fois pour toutes quelle quantité de bouffe on doit porter pour les goûters pris en commun) et un bon bouquin (pour lui) ... Je suis partie discrètement mais pas en douce. Tout un art !

Petit village autour de la garderie. pour mon plaisir, un marché. une poignée de commerçants, mais ça fait de la couleur.

Il y a aussi une bibliothèque. Fermée le jeudi matin jusqu'à 10 heures.

Il faisait gris mais sec. C'est assez rare pour être signalé. Quel malheur toute cette eau qui ruisselle, dégouline, dévale et qui n'est même pas foutu de trouver le chemin des nappes phréatiques !

J'ai donc évité l'intérieur du bar PMU.

En terrasse. veillant à ce que je m'ennuie pas, des figurants s'étaient harmonieusement disposés. Une horde de mamans, sveltes, cheveux mi-long (voilà bien un truc que j'exècre le mi-long, les filles ayez le courage de vos opinions !) bronzées et fermes à souhait.

Un chouilla, tu les achètes pour leur péter la gueule. En fait pas toute, juste une, celle qui affichait un rouge de mauvais goût et une jupette ras le bonbon sur ses gambettes croustillantes comme mon poulet dominical. Je suis méchante : elle avait qu'a pas  être plus jolie que moi !

Ce qui me fait dire qu'elle est détestable c'est qu'elle a gloussé en voyant le chien de la dame qui était secourue par les pompiers et les gendarmes après être tombée et s'être ouvert le visage dans un flot de sang sanguin mais aussi sanguinolent .

Quand je vous dis que c'était tout bien organisé, les pompiers étaient là aussi, avec les gendarmes, sur la terrasse. Mais comme je suis extrêmement et remarquablement bien élevée, j'avais tourné le dos au spectacle, me contentant de regarder les vendeurs du marché, horrifiés, commentant avec force "fais chier", ta gueule", "tu m'emmerdes" qui faisait baisser le standing du lieu (investi, si vous l'ignoriez par L' aga-khan).

Pourquoi qu'elle riait la deseperate housewife : parce qu'elle plaignait le petit chien, un yorkshire, l'imaginant écrabouillé par sa patronne, que j'ai imaginé opulente et rebondie.

Qu'elle se foule les deux chevilles en soignant son tennis elbow, l'autre. Et que ses petits chopent des poux et son mari des morpions.

Elle avait qu'a pas être plus mince que moi !

Je ne vais pas me mettre à maudire, les gens plus minces que moi d'autant plus que Pavarotti vient de mourir (donc, cela restreint encore la liste des gens que je pourrais fréquenter).

Et puis, j'avais un délicieux bouquin, de la chick'litt', prêté par Panthère rose . Ma vie sur un plateau

L'histoire d'une fille de 34 ans, qui fait du 46-48, qui a deux enfants. hhum, hum !

Toute ressemblance, blablabla !

De quoi faire passer bien vite l'heure.

Quand elle s'est achevée, la dite heure, mon thé était terminé, pompiers, gendarmes, blessée et mère au foyer partis, j'ai retrouvé mon fils ravi, les dames ravies, moi ravi, avec une  matinée lundi et une journée continue jeudi !

Comments

[Antimoine]

Des chaussettes !
Chouette, bientôt, on redeviendra des femmes libres, libérées et nu-pieds.
Je file pour faire du lavage (hahahahahaha)

[Kique]

Tiens moi aussi j'ai eu mes premieres heures à tuer ce matin (oui au pluriel car j'en ai eu deux). Je suis allée acheter des chaussettes à la Part Dieu... oui je crois que j'ai besoin d'un peu de temps avant de faire des trucs passionnants :)